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Channel: Commentaires sur : Et si l’ubérisation était aussi une chance pour l’université ?
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Par : palimpseste

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Le terme « ubérisation » me semble complètement inapproprié: on n’est pas à une plateforme qui permettrait d’avoir une heure de cours avec un prof de fac en payant avec sa carte bleue.

Une fois de plus, la faculté est très nombrilisme : les MOOC et les OpenClass ne sont pas forcément optimum pour des jeunes au sortir du lycée. Mais par contre, pour des personnes matures, expérimentés dans la vie et qui souhaitent prendre ou reprendre des études à 25, 40 ou 55 ans, l’Université ne propose quasiment rien de faisable (sauf la tradition des Arts & Métiers, réservée à des héros du cours du soir).

Cette révolution s’est illustrée chez un ami de 56 ans. Il s’est mis seul à un MOOC de l’US Navy puis a passé son examen aux US durant un voyage de trois jours là-bas. Il a décroché un certificat de compétence dans le secteur du traitement des coques dans la marine. Il a complètement changé de carrière alors que tout le monde lui conseillait d’attendre la retraite. Investissement tout à fait compatible avec une vie de famille et un coût largement supportable.

Pourra-t-on un jour accéder en « remote » à des équipements lourds et des calculateurs de haute performance pour des études en sciences dures ? Sans doute. Et si ça ne forme pas les chercheurs de demain, qui auront besoin d’intégrer un campus et de travailler fortement en équipe, on pourra apprendre bien des choses selon les besoins.

Un exemple (qui n’a donc aucune vocation d’universalité) ?
Ma copine, ex-infirmière, se passionne pour l’impression 3D. Bien qu’elle ait toujours pensé (et entendu à son sujet) être incapable de faire quelque chose de « technique », elle démarre maintenant des études de mécanique et commence à toucher à Arduino. Elle ne fera pas un doctorat équivalent à ceux de Centrale ou Polytechnique, mais elle sur bientôt le niveau d’un technicien supérieur débutant, et pourra sans rougir briguer ensuite un niveau licence voire master sur la partie du programme qui lui est utile. Les spécialités d’AMDEC, de cinématique ou de résistance des matériaux viendront par la suite, quand elle en aura besoin.

La faculté a toujours méprisé ceux qui n’y sont pas allé ou en sont sorti « par la fenêtre ». Elle ne s’occupe que de ses bons élèves et pas de tous ceux qui auraient pu l’être. Je trouve que cet article en l’expression en oubliant que la Faculté devrait s’intéresser à l’école de la deuxième chance !

RiP !


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